Un long week-end ensoleillé, des températures estivales, de succulentes salades en terrasse ou au parc du coin… Le plein air vous inspire, et vous vous dites que c’est le moment de vous mettre (ou remettre) à cultiver vos propres légumes. Heureusement, nul besoin d’avoir des grandes surfaces ou de connaissances ultras techniques pour réussir son jardin potager. En suivant nos conseils jardin potager, vous récolterez bientôt les fruits de votre travail. Bonne chance.
1. Réussir son jardin potager : choisir le bon emplacement
C’est évident, un jardin potager ne s’aménage pas n’importe où. Afin d’améliorer votre productivité et tenir vos plants dans des conditions optimales de développement, le choix de l’emplacement est crucial.
Ainsi, voici les paramètres à prendre en compte :
- L’exposition à la lumière et au soleil : choisissez un endroit suffisamment ensoleillé et lumineux, car certaines plantes comme les aubergines ou les haricots ne se développent pas à -10 °C. L’idéal c’est une exposition de 6 h à 10 h par jour. Pour ceux qui habitent dans les régions du nord, un emplacement sud/sud-ouest est recommandé. Si vous habitez dans les régions du sud, aménagez votre jardin potager dans un endroit orienté sud/sud-est.
- L’exposition au vent : pour réussir son jardin potager, il faut également tenir compte du vent. Un endroit à l’abri des vents dominants est l’idéal.
- L’accessibilité de l’eau : afin de faciliter l’arrosage, choisissez un endroit à proximité d’un point d’eau et de la maison. Cela vous évitera également de faire des mètres (imaginez qu’il pleuve ou qu’il fasse nuit) pour cueillir quelques herbes aromatiques.
- La praticité de l’endroit : autant que possible, choisissez une surface plane pour éviter la stagnation des eaux de pluie. Toutefois si votre terrain est pentu, aménagez des terrasses pour faciliter l’évacuation des eaux. De même, évitez de planter vos légumes à proximité des grands arbres de 2 m. Non seulement ils risquent de projeter leurs ombres sur vos plants et freiner leur croissance, mais en plus leurs racines vont gêner leur pousse.
Si vous aménagez votre jardin potager sur la terrasse, sous la véranda ou sur le balcon, le choix du carré de potager se fait de lui-même. De toute manière, c’est plus pratique et plus facile à entretenir. Avis aux jardiniers en herbe.
2. Bien préparer le sol
Maintenant que vous avez trouvé l’emplacement idéal, les gros travaux vont commencer. Enfilez vos gants et votre tablier de jardinage et commencez par préparer le sol.
Petit conseil, si vous optez pour un arrosage automatique, c’est maintenant qu’il faut le faire.
- La première étape consiste à nettoyer le sol en enlevant les mauvaises herbes, les cailloux et les déchets (c’est ce qu’on appelle défricher le sol). Vous avez le choix entre l’arrachage à la main (efficace, mais très dure et demande beaucoup de temps), la méthode carton (celle-ci consiste à étaler des cartons sur toute la surface. Privées de lumières, les mauvaises herbes finissent par mourir) ou le désherbage mécanique à l’aide d’un désherbeur, thermique ou électrique.
- Maintenant, il s’agit de niveler votre sol s’il est pentu. Comme on l’a vu plus haut, cela facilite le ruissellement de l’eau et permet de maintenir toutes les plantes dans un même niveau d’humidité.
- La prochaine étape sera d’apprendre à connaitre la nature du sol (l’analyser s’il le faut), car les amendements nécessaires diffèrent d’une terre à une autre.
Pour info, un bon jardinier, même amateur, a beaucoup d’outils. Pour ne pas les laisser traîner partout et risquer de prendre un coup à chaque pas, l’acquisition d’un range-outils s’avère être judicieux.
3. Enrichir le sol
Cette étape consiste à amender le sol afin de réussir son jardin potager.
Sol lourd et argileux
Ce type de sol est souvent gras, ce qui le rend difficile à travailler s’il est trop humide. Apportez des matières organiques et drainez en cas de besoin.
Sol calcaire
Pauvre en matières fertilisantes, ce type de sol demande un apport en matières organiques acides : terre de Bruyère, tourbe.
Sol sableux
Ce type de sol a tendance à se dessécher très vite, aussi demande-t-il des apports en matières organiques. Par ailleurs, apportez des engrais riches en azote comme la tourbe blonde.
Sol humifère
Très acide, ce type de sol demande un chaulage et un drainage.
Si vous avez déjà votre jardin potager, l’enrichissement du sol se fait au printemps, quand la terre n’est plus détrempée. Si vous avez eu la bonne idée de mettre un paillis pendant l’automne, il est temps de le retirer afin que l’eau s’évapore naturellement. Sinon ce sera pour la prochaine saison. Dans tous les cas :
- Commencez par désherber le sol
- À l’aide d’une bêche, ou mieux d’une grelinette, bêchez le sol afin de faire pénétrer plus facilement l’eau et l’air en évitant de piétiner la terre
- Incorporez les amendements nécessaires (compost, fumier…)
4. Choisir les bons plants
Si vous êtes à votre premier jardin potager, le mieux est de choisir des plantes faciles à cultiver et à croissance rapide : salades, haricots, tomates, petits pois, courgettes, radis… pour un jardin potager facile.
Néanmoins, sachez que certains légumes poussent mieux dans un certain type de sol. Pour réussir ses plantations donc, les astuces jardin potager consistent à planter des légumes adaptés à son type de sol et à son climat.
À titre d’exemple, et pour vous donner une idée de ce que vous pouvez planter sur vos terres :
- Sur un sol argileux, les espèces adaptées sont : choux-fleurs, haricots, oseilles, chicorées, tomates, menthes…
- Sur un sol calcaire, privilégiez les carottes, les choux de Bruxelles, les fèves, le thym…
- Sur un sol sableux, les pommes de terre, les navets, les ciboulettes… sont particulièrement recommandés
- Enfin sur un sol humifère, plantez des concombres, des aubergines, de la laitue…
5. Entretenir ses plants
Pour réussir son jardin potager, l’entretien des plants est indispensable.
- Arrosez régulièrement les pieds de vos légumes. Le mieux, c’est de procéder à l’arrosage en fin d’après-midi en évitant de mouiller les feuilles afin de ne pas les bruler. Pour cela, une autre astuce existe : un kit d’irrigation au goutte-à-goutte. Cela permet de cibler le plant, d’éviter l’évaporation et donc d’optimiser la consommation d’eau !
- À 3 ou 4 cm de hauteur, arrachez les plantes les plus chétives et taillez le reste régulièrement
- Arrachez immédiatement les plantes malades
- Couvrez votre sol de paillis afin d’espacer les arrosages, garder l’humidité et faciliter la pénétration de l’eau
- Désherbez régulièrement et apportez des engrais naturels si c’est nécessaire.